J’avoue que j’avais hâte d’enfin arriver à Lake Louise. C’est vrai que les montagnes sur l’autoroute des glaciers étaient majestueuses, mais les campings rustiques avec d’énormes moustiques féroces et pas de douches… la civilisation me manquait un peu.
J’ai vite changé d’avis. Lake Louise est superbe, si on ne tombe pas dans tous les attrape-touristes. Les canots rouges sur le lac sont tentants, jusqu’à ce que l’on apprenne qu’ils se louent à 105$ de l’heure! Alors, des photos d’inconnus en canot rouge, c’est bien plus joli finalement.
On offre la chance de monter sur des chaises de remonte pente, c’est 35$ par adulte et 15$ par enfant. Apparemment, on peut observer plein de grizzlys du confort des chaises. Même si on en était rendu à notre 11e ours et 1 grizzly qui a croisé notre route, on a été tenté de payer ce montant faramineux pour cette fois-ci les voir lorsqu’on était en toute sécurité et prêt à les photographier. Évidemment, on n’en a vu aucun!
Nous voulions ensuite aller au Lac Moraine. 30$ par adulte et 15$ par enfant encore une fois pour une navette qui nous amène à seulement 15km. C’est quand-même excessif. Bref, finalement, comme on est en fin de journée, à la dernière navette, le gentil chauffeur nous fait un spécial, 30$ en tout, mais on ne peut que passer 15 minute sur les lieux. On arrive au lac, on prend une photo et on revient. On accepte l’entente. C’est court, mais bon, au moins on aura vu ce superbe lac sans payer une fortune.
Au souper, on se rend au resto de l’auberge de jeunesse du coin. On n’y dort pas car encore une fois, c’est très cher pour une auberge, mais le resto est bon. On mange sur la terrasse pendant que mes enfants jouent dans son jardin. Tout d’un coup, j’entends quelqu’un crier “bear!”. Effectivement, il y a un ours brun dans le jardin! Je vois ma fille, mais mon garçon est caché, je ne sais où. Ils jouent à cachette. Tu sais le sentiment de panique dans le coeur d’une mère quand elle ne trouve plus son enfant dans un centre d’achat, mais à la puissance 100? C’est ce que j’ai ressenti en regardant l’ours se balader dans le jardin sans savoir où se trouvait mon garçon. Mon mari sort le “bear spray” qu’on a sur nous en tout temps ici. Mon garçon sort de sa cachette et l’ours se dirige vers la forêt au fond de la cour. Il renifle un couple qui était assis sur des chaises longues tout près du boisée. Ils auront toute une histoire à raconter.
Je jase avec la serveuse de la visite surprenante de l’ours dans ce restaurant. Elle me répond de son accent relax australien (il y a pleins d’australiens ici): “Oh yeah, happens all the time here”. Elle me dit qu’ils doivent d’ailleurs souvent faire appel au garde forestier pour qu’il vienne tirer un coup de feu dans les airs afin d’effrayer les ours pour qu’ils quittent le jardin. D’ailleurs le garde arrive avec son fusil, mais l’ours a déjà disparu.
Elle aurait pu le mentionner en voyant mes enfants jouer dans la cour qu’il y avait souvent des ours dans les parages.
Cachette: jeu dorénavant défendu jusqu’à temps que l’on change de province!
JE CROIS QUE VOUS AUSSI VOUS AUREZ PLEIN DE CHOSES À RACONTER.