Nous avons passé une dernière journée en Alberta, à Edmonton, avant de changer de province. Des hôtes nous ont accueilli. Ma fille était tellement contente de retrouver des “warmshowers”. Encore une fois, des gens généreux. Ils ont réparé les freins du vélo de mon fils et m’ont installé une lumière de plus sur mon vélo en surprise pendant que nous dormions encore le matin dans le lit douillet qu’ils nous avaient offert. Nous pensions aller aux glissades d’eau dans un parque aquatique intérieur, dans un centre d’achats. Ils nous ont conseillé d’aller plutôt à leur piscine de quartier. Au lieu de 160$ pour notre famille, ce ne serait que 30$. Nous avons accepté et avons été agréablement surpris. Une énorme piscine chauffée qui se transforme en piscine à vague, une très grande glissade rapide, un jacuzzi, un tourbillon, une piscine à longueurs. Vraiment chouette. Je vous la conseille si vous faites le détour par Edmonton un jour.
C’est le moment d’aller prendre le train. Il arrive à minuit à la gare. On part de chez nos hôtes à 20:00 avec l’intention de mettre nos vélos dans le métro, comme il se faisait tard. Mais, on commence à rouler et c’est trop agréable. On fait le 26km à vélo jusqu’au train. On arrive à la gare à 22:30 prêts à sauter dans le train prochainement… sauf qu’on apprend qu’il accuse du retard. Il arrivera à 1:00am, révisé ensuite à 2:00am, à 3:00am… Finalement, vers 4:40am, il se fait voir. Oups, c’est raté pour le dodo de cette nuit. Il paraît que les trains de passagers Via Rail sont souvent en retard ainsi, car ils doivent donner priorité aux trains de marchandise. Je me sens pas mal moins spéciale depuis que je sais que je viens après le grain et le canola en liste de priorité. Maintenant, je sais pourquoi je choisis l’avion plutôt que le train.
Bon dodo pour le 3 heures qu’il nous reste avant l’appel au déjeuner!
Alors, c’est maintenant le temps de quitter les montagnes pour s’orienter vers les plaines. Changement total de décor: des champs jaune éclatant de canola, doré de blé ou encore vert à perte de vue.
Avant de prendre le train d’Edmonton vers la prochaine province, on se permet un petit détour par Drummheller, la capitale mondiale du dinosaure. Plusieurs des fossiles ont été trouvées en Alberta, dans les “badlands”.
Je dois dire que les paysages dans les “badlands” m’ont beaucoup impressionnée. Des collines formées de roches sédimentaires de différentes couleurs selon l’époque et l’environnement. Je n’ai jamais rien vu de semblable. On peut y faire des randonnées et visiter les “hoodoos“. Des formations de sable et de glaise qui ont la forme de champignons.
Au musée Royal Tyrell, il y a plusieurs activités éducatives pour les enfants. Les miens ont eu la chance de faire une fouille utilisant de vrais fossiles afin d’apprendre à identifier les différents specimens. Ici, ils ont manipulé de vraies dents de tyrannosaures, des carapaces de tortues, des vertèbres de crocodile préhistorique, des tendons (pétrifiés) de dinosaure, des écailles de poisson, bref, des fossiles datant d’il y a plus de 69 millions d’années!
Il y a d’énormes squelettes de dinosaures et même ce fameux ankylosaure qui a été retrouvé près de Fort McMurray. Un fossile vieux de 110 millions d’années, une rareté car son “corps” était encore couvert de ses plaques d’armure osseuses presqu’en couleurs originales, et dans son estomac on y avait trouvé même les restants du dernier repas de cette pauvre bête! Il faut vraiment visiter cet endroit au moins une fois dans sa vie pour mieux comprendre l’évolution de la vie sur Terre, et réaliser à quel point les humains sont de “nouveaux arrivants” sur cette planète!
Nous avons passé une journée de plus à Banff afin de profiter un peu plus des environs.
Vous vous rappelez le gentil japonais qui avait pris nos baggages jusqu’au site de camping sur l’autoroute des glaciers. Eh bien, il habite Banff et il nous a dit de l’appeler en arrivant ici. Il a été guide touristique dans la région et il est chauffeur d’autobus touristique dans les rocheuses. On a donc de la chance, il connaît bien la place et son histoire. Il vient nous prendre à notre site de camping, nous fait découvrir tous les lieux les plus intéressants.
Il nous prend faire une courte balade le long des chutes. Nous y voyons des wapitis avec leurs grands panaches entrain de brouter tout près. Une belle journée!
Aujourd’hui nous quittons Banff en prenant le “Legacy Trail” jusqu’à Canmore. C’est une piste cyclable isolée du reste de la circulation. Elle est clôturée pour la plupart du chemin donc pas de danger de croiser un ours. Sauf pour les parties qui ne sont pas clôturées ou il y a justement des avertissements de faire attention et de faire du bruit car il y a présence de grizzlys. Heureusement, nous avons pédalé sur ce sentier de 20 km sans aucune rencontre inquiétante. Même que c’était pas mal agréable. La plupart du chemin était en pente donc on n’a pas trop forcé.
Nous sommes arrivés à Canmore à 1:30pm. Nous avions l’intention de prendre un court diner et profiter de l’avance pour continuer notre route. Mais Canmore, c’est joli, il y a la rivière par ici pour patauger, les chouettes petits cafés par là pour grignoter… Finalement, la journée a passé. Il est 18:30. Trop tard, on est mieux de se trouver un petit camping pour la nuit. Il y en a d’ailleurs un à l’entrée de la ville. Dès que je rentre au camping, encore une fois, j’entends mon nom. Une petite famille qu’on avait rencontré à BC est au même camping que nous. Décidément, le Canada est plus petit que je le pensais!
Nous avons roulé de lake Louise à Banff. Un 60km que l’on a fait en 2 jours. Il y a une route qui s’appelle le “Bow Valley Parkway”. C’est assez tranquille et joli. Il y a des voitures de temps en temps, mais elles roulent tranquillement car c’est une route plutôt picturesque avec pas mal de chance de croiser des animaux, biensûr, nous, c’est un ours que l’on a croisé pour respecter la tradition. La limite de vitesse est basse et les gens qui choisissent cette option ne sont pas pressés.
Bref, nous avons hésité entre faire cette route en un jour et continuer directement à Banff, mais mon fils faisait de l’asthme cette journée là. Donc, lorsque nous avons passé devant un camping aux chutes Johnston, il a insisté pour finir la journée là et faire le reste du trajet le lendemain. Nous tournons dans le camping pour réserver un lot. Les enfants dans l’auto derrière nous sourient et nous font des grandes salutations enjouées. Une personne sort de la voiture. C’est le prof de ballet de ma fille. Quelle coïncidence!
Nous passons les 2 prochains jours avec cette charmante famille. Ils veulent faire la randonnée des chutes d’eau Johnston, mais seulement après le repas. Alors, on soupe avec eux au campement et on commence l’ascension. C’est un chemin agréable et graduel. On ne réalise pas qu’il est quand-même tard. Les chûtes sont jolies. Le temps qu’on y arrive, il fait noir. On doit passer dans une grotte pour arriver à les voir de proche. Il fait maintenant complètement sombre. Toute une expérience un peu spooky. On retourne à la tente, il est minuit. Mon fils qui se disait fatigué à 5:00 de pédaler, a bien retrouvé ses énergies pour la rando! Les enfants se sont vraiment bien amusés ensemble.
Le lendemain, on pédale jusqu’á Banff. Nos amis viennent nous rejoindre en voiture. On va aux “hotsprings” ensemble. On explore les environs avec eux dans leur véhicule. Ils ont une mini fourgonnette. Imaginez-vous donc qu’on rentre 10 personnes dedans… bien, si on fait comme à la roumaine et qu’on se tasse un peu à quelques enfants par ceinture. Pas certaine de la légalité de la chose, mais on s’est vraiment bien amusé avec eux.
J’avoue que j’avais hâte d’enfin arriver à Lake Louise. C’est vrai que les montagnes sur l’autoroute des glaciers étaient majestueuses, mais les campings rustiques avec d’énormes moustiques féroces et pas de douches… la civilisation me manquait un peu.
J’ai vite changé d’avis. Lake Louise est superbe, si on ne tombe pas dans tous les attrape-touristes. Les canots rouges sur le lac sont tentants, jusqu’à ce que l’on apprenne qu’ils se louent à 105$ de l’heure! Alors, des photos d’inconnus en canot rouge, c’est bien plus joli finalement.
On offre la chance de monter sur des chaises de remonte pente, c’est 35$ par adulte et 15$ par enfant. Apparemment, on peut observer plein de grizzlys du confort des chaises. Même si on en était rendu à notre 11e ours et 1 grizzly qui a croisé notre route, on a été tenté de payer ce montant faramineux pour cette fois-ci les voir lorsqu’on était en toute sécurité et prêt à les photographier. Évidemment, on n’en a vu aucun!
Nous voulions ensuite aller au Lac Moraine. 30$ par adulte et 15$ par enfant encore une fois pour une navette qui nous amène à seulement 15km. C’est quand-même excessif. Bref, finalement, comme on est en fin de journée, à la dernière navette, le gentil chauffeur nous fait un spécial, 30$ en tout, mais on ne peut que passer 15 minute sur les lieux. On arrive au lac, on prend une photo et on revient. On accepte l’entente. C’est court, mais bon, au moins on aura vu ce superbe lac sans payer une fortune.
Au souper, on se rend au resto de l’auberge de jeunesse du coin. On n’y dort pas car encore une fois, c’est très cher pour une auberge, mais le resto est bon. On mange sur la terrasse pendant que mes enfants jouent dans son jardin. Tout d’un coup, j’entends quelqu’un crier “bear!”. Effectivement, il y a un ours brun dans le jardin! Je vois ma fille, mais mon garçon est caché, je ne sais où. Ils jouent à cachette. Tu sais le sentiment de panique dans le coeur d’une mère quand elle ne trouve plus son enfant dans un centre d’achat, mais à la puissance 100? C’est ce que j’ai ressenti en regardant l’ours se balader dans le jardin sans savoir où se trouvait mon garçon. Mon mari sort le “bear spray” qu’on a sur nous en tout temps ici. Mon garçon sort de sa cachette et l’ours se dirige vers la forêt au fond de la cour. Il renifle un couple qui était assis sur des chaises longues tout près du boisée. Ils auront toute une histoire à raconter.
Je jase avec la serveuse de la visite surprenante de l’ours dans ce restaurant. Elle me répond de son accent relax australien (il y a pleins d’australiens ici): “Oh yeah, happens all the time here”. Elle me dit qu’ils doivent d’ailleurs souvent faire appel au garde forestier pour qu’il vienne tirer un coup de feu dans les airs afin d’effrayer les ours pour qu’ils quittent le jardin. D’ailleurs le garde arrive avec son fusil, mais l’ours a déjà disparu.
Elle aurait pu le mentionner en voyant mes enfants jouer dans la cour qu’il y avait souvent des ours dans les parages.
Cachette: jeu dorénavant défendu jusqu’à temps que l’on change de province!
Les trois derniers jours sur le “Icefield Parkway” furent un vrai plaisir. Les enfants avaient pris un bon rythme. Même les montées ne les effrayaient plus. D’ailleurs, nous avons dû escalader le plus haut sommet du trajet, c’est à dire 2080m d’altitude, soit 20km de montée en continu. J’étais persuadée que les cocos allaient se décourager. Je leur ai suggéré à plusieurs reprises de marcher à côté de leur vélo en le poussant pour se reposer un peu. Je souhaitais secrètement qu’ils acceptent la proposition, car honnêtement, c’est moi qui étais fatiguée de grimper. Pas question, ils l’ont pédalé jusqu’au bout.
On se lève le matin après une si bonne nuit de sommeil dans un vrai lit douillet. C’est incroyable combien on peut apprécier une bonne douche et un bon matelas après plusieurs jours de camping rustique.
On prend un bon déjeuner et on est prêt à partir sauf qu’on réalise que quelqu’un a volé notre poêle à camping. Déjà que je m’inquiètais du 8 jours sans épicerie et sans cellulaire, maintenant, on ne sait pas trop comment s’en sortir vu que toute la nourriture qu’on amène est de la nourriture qui nécessite un poêle à camping.
On panique jusqu’à peu près 3:00pm. On raconte l’histoire à la serveuse du resto de l’hotel qui se demandait pourquoi nous n’étions pas déjà partis pour notre expedition. Elle nous prend en pitié et nous donne discrètement 4 contenants pour se faire des réserves au buffet. C’est la première fois qu’on se prend un “doggy bag” à un buffet. Pas mal rentable.
On part à 3:30 de l’hotel. Je suis nerveuse de partir si tard pour un trajet de 40km avant le prochain camping. J’espère ne pas arriver à la tombée de la nuit. Malgré le fait qu’il fait quand-même clair jusqu’à 11:00pm ici.
On commence la route, un pente descendante, ça fait du bien… en fait, c’est une pente qui dure 40km. Je n’ai jamais descendu en vélo pendant aussi longtemps. Woohoo, que c’est amusant! On oublie les soucis du matin. Les gens nous prennent en photo tout le long du parcours. Mes enfants font partie des attractions touristiques avec les ours et les wapitis. Plusieurs personnes s’arrêtent pour leur parler et leur demander leur âge. Ils sont impressionnés de voir de si jeunes enfants traverser les rocheuses sur leur propre vélo.
Arrivés au camp, on raconte notre histoire à nos nouveaux voisins de tente. Ils insistent à nous donner leur poêle pour le reste de notre trajet en nous demandant tout simplement de la leur renvoyer à la fin de notre séjour. Wow, encore une fois, des gens si généreux sur notre passage!
Aujourd’hui, nous voilà arrivés à la journée que je craignais le plus. Pas que le kilométrage est si élevé, seulement un petit 26 km, mais c’est l’ascension jusqu’au glacier. La route des glaciers monte vers le Columbia Icefield à 2035m d’altitude! Une grosse grimpe est au menu du jour et en plus, ils annoncent de la pluie et du froid. Je savais que la chance ne pouvait pas durer éternellement et c’est à notre journée la plus exigeante physiquement que l’orage a décidé de s’annoncer. Pas une journée de froid ou de pluie jusqu’à date avant “la journée” la plus redoutable du chemin. Si on regarde la carte topographique, les grosses côtes qu’on a eu peine à monter jusqu’à présent, ce ne sont que de buttes, comparées à ce qui nous attend.
Heureusement, la madame du Kraft dinner hier nous offre de monter nos bagages au sommet et nous décidons d’y aller pour le complet luxe et confort après l’enfer en se réservant une chambre au seul hotel en haut du glacier “Glacier View Inn”. Juste le nom donne le ton pour le prix, mais le 300$ vaudrait bien la peine après 8 nuits de camping, une journée éprouvante et la météo qui ne coopère pas. On a fait des économies tout le long, mais ce soir, on se permet une bonne douche et un lit douillet.
Le premier 18 km de vélo se passe sans difficulté. Le soleil est au rendez-vous, mis à part quelques averses qui durent le temps de sortir notre manteau de pluie. Les paysages sont magnifiques. Mon mari amoureux des montagnes veut s’arrêter à chaque coup de pédale pour prendre des photos.
On arrive à la première vue sur le glacier, un super endroit pour faire un pique-nique. Les gens viennent nous voir à tour de rôle impressionnés par notre expédition avec de jeunes enfants. On est fier, tout se passe bien, mais je sais qu’on est rendu au point où ça commence à monter sans arrêt pour le dernier 8 km. Quelle chance qu’il fasse beau finalement.
On commence la montée. Au bout de quelques kilomètres, mon fils ne suit plus. Trop découragé par l’épreuve devant lui. Ma fille ne tarde pas à lancer l’éponge aussi. On se retrouve les 4 cyclistes à devenir des piétons à pousser leurs vélos comme boulet. Impossible de faire cela pendant 8 km. Ça va nous prendre un temps fou. Surtout qu’en plus, les enfants commencent la chanson de “je suis fatigué” et “j’ai mal aux jambes”. Vraiment, jusqu’à maintenant, ils ne s’étaient pas plaint. C’est peut-être de ma faute, je leur avais dit que les côtes seraient interminables pensant mieux les préparer. Au moins, il fait beau… “💥 Pow!” Grondement de tonnerre! La pluie battante soudaine, le vent se lève, ma fille arrive à peine à tenir son vélo. Pas possible de continuer la route, pas d’endroit pour s’abriter. On est vraiment pris!
Je mets mes enfants en premier plan pour faire signe aux voitures qui passent. En 5 min, 4 voitures différentes s’arrêtent. Un véhicule prend deux vélos, l’autre 2 autres, la famille aussi se sépare, un adulte et un enfant par voiture. Quelle gentillesse. Le temps de mettre les vélos dans les véhicules et prendre la route, la tempête s’était arrêtée. Je me sentais même gênée d’avoir accaparé 4 familles pour un 10 minutes de tempêtes. La temps change vraiment vite dans les glaciers, on l’a compris maintenant. Ils nous amènent quand-même à notre hotel qui n’était qu’à quelques pas.
L’hotel se trouve en haut du centre d’information touristique. Je ne suis jamais restée à un endroit avec une si belle vue. De la fenêtre de la chambre, le paysage est magnifique, mais c’est de la salle de bain que la vue est la plus impressionnante. Une double baie vitrée qui donne sur le glacier. C’est inspirant d’être sur le trône ici. “A poo with a view” aurait dû être le slogan pour cette chambre!
So it’s no internet, no phone, no groceries for the next 8 days. Not that we wanted to ditch you all. Just that yesterday we found out that the next part of this trip, cycling the icefield parkway, was a path without any phone connection and without any grocery shops, or any shops for that matter. Just self check-in campsites every 30km and a little restaurant every 50km. Which is a nice short break when you are driving the 240km or even just adults cycling 100 km a day… but when you naïvely decide to do this with your little kiddos on their own bikes and therefore will average 30km a day because it’s quite mountainous, that’s 8 days of food to drag and a day of panicking and rethinking your sanity. At least if there wasn’t all this wildlife around, it wouldn’t be so nerve wracking… so we hesitated a little but decided to go for it anyway. So here we go folks…
It’s incredible how you learn to reduce and reuse when you are on such a bicycle trip. Once I realized that I would have to feed my kiddos for the next 8 days, what I already thought was the minimum I had reduced our stuff to, all of a sudden had a whole new look. I was able to empty out a whole luggage of clothing that I shipped home in the mail so that we can make room for food. It’s pre-cooked pasta envelops and granola bars for the next stretch.
So we hopped on our bikes, saw a beautiful fox this time and started our journey on the Icefields Parkway. Someone advised us to take the more quiet road, the 93A to begin our journey. She was right, it was very quiet. So quiet that it was just us and the bears for the first 30 km. We saw a mama bear and her horrifyingly cute cub climb up a tree when they heard us cycle right beside them. And we saw two other bears at separate occasions along the way. I have to say, my heart was pounding the whole time and I was missing my mommy and her hard sound advice to stay put for once in safe LaSalle.
So we sang our lungs out, any bit of song we couldn’t remember the words too, we just sang it in our not very melodious voices. Apparently, it’s the best way to keep bears away, sing and talk loudly so that the bears hear that humans are coming so they stay away. We sounded so awful, i’m pretty sure no bear could bare to listen to our racket. In addition to running out of ideas of what to say, it is so hilly here so we also ran out of breath trying to sing while cycling up one hill after the next.
Luckily, our buddies from Montreal came to meet us for a little visit at kilometer 30 of the parkway. So we spent the next 3 hours visiting the beautiful Athabaska falls with them, having a BBQ at our campsite and chitchatting with them. Nice end to our first bike stretch in the Rockies!
The next day, we had to bike 43km to our next camping. And to be honest, the first 20 km were quite challenging, and I think our kids were missing BC with the smaller hills and the warm beds at the end of the journey thanks to WarmShower’s hosts. It’s uphills and camping for this whole bit. Not so easy to do that 40km now. Luckily, a group of Japanese cyclists saw us and took quite a liking to my children. They offered to take all of our baggages to our next campsite so we can attack the hills with a lot less weight. So nice of them! We often say “do not talk to strangers”, but in this journey, thank God for strangers, they have been life savers. So we trusted a group of strangers with all our life’s belongings, our tent, our food, all of clothes. They took them all in the caravan that was spotting them and off they went with all of our stuff!
Well, that was a huge break! At the 50km mark, we stopped at THE restaurant on the way. We had a nice warm meal. It cost a fortune but it was worth it. We were energized and our bikes were light so we pedaled with lots of energy to our next campsite.
Our bags were there waiting for us.
We were about to make our food on our little camping stove we carry, when a couple in a campervan just besides our site offered us baked beans and Kraft dinner. So it’s not gourmet, but hey, we were starving and tired from a big bike ride, so this kind offer was most welcome! Off to sleep in our tent for another night. It’s hot during the day, but it goes down to 3C at night and I am really happy we got warm sleeping bags and a nice tent for this trip. Thanks to all our family for the great tent, it’s really appreciated! Brrr!
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