Après la pluie, les wapitis

Nous avons passé quelques jours à Jasper, question d’explorer les lieux un peu avant d’entreprendre l’autoroute des glaciers à travers les Rocheuses.

La première journée, nous avons pris le tram le plus long des Rocheuses pour ensuite y faire une randonnée jusqu’au sommet Whistlers.

Le lendemain, nous avons roulé jusqu’au lacs Edith et Annette. Deux beaux lacs couleur crystal, mais glacials. Heureusement, il faisait 30C alors, c’était rafraîchissant! Nous avons loué des surfs à pagaie. Le vent était puissant alors ce n’était pas évident de retourner jusqu’au bord.

Lake Annette, Jasper AB
SUP on Lake Edith, Jasper AB

Aujourd’hui, c’est la dernière journée avant le départ pour notre périple sur l’autoroute des glaciers. Alors, nous voulions prendre la journée pour nous préparer. Ce sera 230km sans internet, téléphone ou épicerie… on dormira dans les campings aux 30kms. Tout un défi!

On se lève ce matin, changement drastique de température. Il fait froid, il pleut. Je n’ai aucune envie de sortir de mon sac de couchage. Mes cocos non plus d’ailleurs. Il est 11:00am et on est encore caché au chaud dans la tente.

Tout d’un coup, mon mari qui essayait de nous convaincre de sortir de la tente depuis un bon moment, dit “Il y a une famille d’animaux qui approche. On dirait des cerfs, mais pas mal plus gros!”

Elks at Whistlers Campground, Jasper AB

Pas besoins d’en dire plus, on sort tous rapidement de la tente. Il y a une dizaine de wapitis, des mamans et leurs bébés qui s’installent très confortablement dans le lot de camping juste à côté de notre tente! Ils n’ont pas l’air du tout embêtés par notre présence. Ils s’étendent sur l’herbe, broutent, se baladent. Wow, quelle expérience que d’avoir de si belles grandes bêtes comme nouveaux voisins. Un moment vraiment magique!

Ils sont de bons voisins, paisibles, pas trop bruyants… sauf qu’en retournant à la tente, on remarque qu’ils nous ont fait un beau petit cadeau généreux sur notre terrain. Au moins, on sait identifier des crottins de wapiti maintenant!

 

 

Bye-bye BC, Hello Grizzly

Notre dernière journée en Colombie Britannique nous n’avons pas pu rouler. Il y avait trop de fumée dans l’air. Mon mari devait retourner le camion à Chilliwack et revenir vers Kamloops en bus, alors j’étais en solo avec les cocos. Nos hôtes ont offert de nous accompagner au musée des sciences. Des bénévoles ont transformé une ancienne école en ce musée des sciences. C’était franchement impressionnant et incroyablement pas cher. Un étudiant en sciences animait un atelier sur le magnétisme et faisait participer les enfants. Il y avait une salle de “hands on science” avec plein d’experiences à faire et d’objets à manipuler. Quelle chouette idée d’avoir créé un tel endroit digne de son nom mais vraiment abordable pour tous.

Ensuite, une voisine nous a offert de nous rafraîchir dans sa piscine et un autre voisin nous a offert de nous emmener dans son camion avec nos vélos le lendemain jusqu’à la gare, pour pas que mes enfants aient à pédaler à 5h00 du matin. C’est quand-même quelque chose qu’un inconnu s’offre de se réveiller au milieu de la nuit, juste pour nous aider.

Nos hôtes travaillent le cuir comme “side line”. Après cette journée bien remplie, ils prennent mes enfants à leur atelier pour qu’ils apprennent un peu la base de ce métier et qu’ils se confectionnent des bracelets souvenir. Vraiment, ils en voient de toutes les couleurs pendant ce voyage. Bon, maintenant au dodo, il est déjà 22:00.


5:00 am, c’est le lever déjà. Le voisin et nos hôtes insistent de nous emmener à la gare. On y embarque avec nos vélos. C’est le moment de quitter BC. On a le coeur un peu gros. Une nature riche et variée, des animaux sauvages en abondance, et que de gens accueillants et généreux nous avons croisé ici!

Et hop dans le train pour 9 heures de route. Wow, les montagnes imposantes, les lacs couleur crystal. On voit même un ours noir qui vient nous saluer. Je les aime tellement, quand on les regarde bien protégé à partir du wagon. Un employé de Via Rail vient nous jaser en français quand il nous entend parler. Il se froisse quand je lui demande enchantée, pourquoi il parle si bien le français. Il me répond que c’est sa langue maternelle et qu’il vient du Manitoba, la plus grande communauté francophone au Canada en dehors du Québec.

Mount Robson
Moose Lake

Arrivés à Jasper, on s’oriente vers le camping. Il y a un trafique de véhicules arrêtés pour prendre des photos. Un de nos hôtes nous avait dit, si vous cherchez où sont les animaux sauvages en Alberta, ils sont là où il y a un tas de voitures arrêtées sur le bord du chemin. On regarde un peu plus haut sur l’herbe… Un GRIZZLY!!!

J’ai l’idée, pour un instant, de s’arrêter nous aussi pour l’admirer et le prendre en photo. Puis, je me rappelle que tous ces gens sont bien protégés dans leur véhicule en métal et que nous sommes les seuls à vélo. Si l’animal décidait de s’énerver d’avoir tous ces gens autour, la photo n’en vaudrait pas le risque. On roule rapidement à l’accueil du Camping. C’est une québécoise qui nous reçoit. On lui mentionne notre rencontre avec le grizzly. Elle nous répond, qu’il y en a partout ici. On croise des cyclistes qui nous confirment qu’ils en ont vu 2 juste dans la journée. OMG, c’est la première fois où je fais un voyage où j’ai la trouille autant de fois!

Je lis le pamphlet, c’est rien pour rassurer. Il y a des façons de réagir différentes: si le grizzly nous a pas vu, on quitte en silence, s’il nous a vu, mais a l’air tranquille, on lui parle d’un ton doux et calme, s’il attaque sur la défensive, on fait le mort, s’il attaque car il te croit un proie, on se débat ou on grimpe un arbre… je ne sais pas si ce pamphlet cherche à rassurer ou à mêler. À la fin, ils disent qu’en fait, comme c’est difficile de savoir quel comportement adopter, la meilleure façon, c’est de les éviter… merci, je n’ai pas essayé de les croiser!

Et la phrase du pamphlet que j’adore:

“… if you have chosen running or cycling, you have chosen a dangerous option.”

Finalement, je pense que je m’ennuie des feux de BC et de ses mignons ours noirs!

Train Station, Jasper, AB
Jasper, AB

You’re So Hot Baby, The Whole Province Is On Fire!

No mom, there are no fires in BC, don’t worry. Just a few sparks here and there.

BC Wildfires, July 11th 2017

Ok, the situation is starting to get a little out of hand. The past few days we have been modifying our itinerary to cycle in places that weren’t touched by the fires. Since we had such a lovely time in the beautiful Okanagan region yesterday (well apart from our encounter with the cougar 😜😱), we decided to go back to cycle in that region. This time to Kelowna, on the Kettle Valley Railway trail section through the Myra Canyon. Everyone says it’s gorgeous.

Bridge on KVR, Myra Canyon
Trestle, Myra Canyon

Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas, comme on dit. There is smoke everywhere. You can’t see to far in the distance, it smells of burnt everywhere. Ok, so that’s when we made a decision. We called the train station and booked a train to Alberta for Wednesday morning. We wanted to stay another week in BC, but it has become too unpredictable and difficult to avoid problematic zones. Also, my son being asthmatic, we can’t really risk it and expose him to all this smog. So we have a bite in Kelowna and decide to pass by the canyon trail just to see what it’s like. By the time we got there, it was 3:30pm. The sky had cleared up a bit. We decided to cycle on it just up to the first or second trestle. The trail is mostly in the forest which gives a refreshing relief. It’s so beautiful and enjoyable that we decide to cycle the whole 20 km of trail. It’s converted (1995) atop of an old railroad track that passes on the edge of the canyon on trestles and through tunnels built in 1914 (and re-built in 2007 after a devastating wildfire in 2003 – ring a bell?). It is gorgeous. And apart from the chipmunk that was chasing my hubby around for cherries and the snake my son and I almost ran over with our bikes, (oh the wild life here) it went just perfect and I regretted a little our decision to leave BC so early.

We drove back to Kamloops where we were welcomed by yet again, lovely, generous WarmShowers hosts.

I will miss this province and its people and I understand why the slogan on the licence plates here is the word “Beautiful”. One word does indeed sum it up. Simple and so true, BC is just “beautiful” in every way.

Des cerises et des cougars

Aujourd’hui, nous devions rouler 40 km, la moitié pour nous rendre au lac Nicola et l’autre 20km pour revenir sur nos pas… mais on a un “pick-up”! Je suis trop curieuse. J’ai entendu trop de bonnes choses sur la region de Okanagan et j’ai appris qu’on pouvait y cueillir des cerises… mon fruit préféré à volonté. Surtout qu’en plus cette année, on est parti en voyage avant de pouvoir goûter à même une cerise de notre cerisier. Pas besoin de plus pour me convaincre. On modifie notre itinéraire, on part vers Penticton.

Priorité, trouver un verger de cerises. J’appelle à une place, l’autre place, je n’arrive pas à trouver. Puis on passe une grande pancarte qui écrit “U-Pick”… Bingo! On y va. On se rend à un verger de cerisiers, il y a des arbres, mais personne dans les environs. Des petits garçons de l’âge des miens nous approchent pour nous demander si on souhaite cueillir des cerises et nous disent de les suivre jusqu’à la cabane en haut. Une dame trop bronzée, maigre, blonde platine sort en criant: “Get out, you’re not supposed to be here, I have dogs!”… oups, ça commençait mal. On lui explique que l’on voulait seulement cueillir des cerises. Elle nous dit d’aller cueillir ce que l’on veut et de klaxonner quand on aura terminé. Elle nous dit aussi qu’elle n’arrose pas ses cerises avec aucun pesticide. Youpi, super, des cerises, et en plus bio! Quelle chance. Mon mari et moi en croquons chacun 2 ou 3. Vraiment juteuses et sucrées. Les petits garçons sympathiques qui nous ont suivis nous expliquent gentillement qu’il faut juste vérifier s’il y a des petits trous sur le fruit avant car ça voudrait dire qu’il y a un ver. Il nous dit que s’il y a juste un trou ou deux, ils les mangent quand-meme, mais que lorsqu’il y a plus que 6 trous dans la même cerise, ils ne les mangent pas car dans ce cas là, il y aurait trop de vers dans la meme cerise et il trouvait cela dangereux pour la santé, mais que juste un petit ver, pas de problème, “just a bit of protein”… C’est alors qu’on remarque que TOUTES les cerises ont des vers, incluant, j’imagine, celles qu’on avait déjà dégusté avec tant d’appétit. Bref, on decide de quitter les lieux et de laisser faire les cerises un peu trop bio!

On se rend à un marché local et à la place, on s’achète pleins de fruits frais et délicieux de la region: des pêches, des bleuets, des framboises, des concombres, des tomates… et bien sûr, des cerises rouges et des cerises jaunes.

On a à peine fait deux pas en voiture qu’on croise une nouvelle pancarte “U-Pick”. On s’arrête pour la cueillette. Cette fois-ci, le cerises sont tellement belles, grosses et sans trous que l’on remplit un sceau au complet. On se retrouve donc avec bien trop de cerises si jamais vous en voulez.

On va prendre un bain dans le lac d’Okanagan. Une splendeur, cette region. Vraiment, je pensais avoir complètement changé de pays, une région chaude, sèche, aride. C’est un climat désertique. Une plage au sable orangé, des petits cafés, restos bordés de falaises dorées. Il fait plus de 30C, mais avec une brise qui rafraîchit. J’adore cette région et ce paysage.

Après la baignade, c’est le temps de rouler un peu à vélo quand-mème. C’est un voyage de vélo après tout. On fait à peine quelques kilomètres sur la Kettle Valley Railway, piste cyclable, ancien chemin de fer. Déjà, on croise une biche en train de brouter. Nous continuons quelques kilomètres encore, puis on s’arrête par hasard. Je remarque à quelques pas de nous une très longue queue beige et épaisse et tout d’un coup les mots de notre hôte me reviennent en tête. Lorsque Madalina avait demandé à quoi ça ressemblait, il lui avait répondu: “it looks like a really big beige cat but it has a very long and large tail.”

UN COUGAR! “Reculez tranquillement” je dis à ma gang. “Pourquoi? Qu’est-ce qu’il y a?” Je refuse de dire pour ne pas semer la panique. Mais à tour de rôle, ils le voient tous. Il était vraiment très près, mais dos à nous heureusement. Assis sur une roche.

On quitte discrètement. Je pense que notre balade est terminée.

Ma mère m’appelle inquiète pour s’avoir comment ça se passe avec les feux de forêts qui brûlent partout. À vrai dire, je ne lui dis pas, mais si elle savait que ce n’était pas le feu qui me fait le plus peur aujourd’hui.

J’avoue que je suis assez épatée de rencontrer autant de bêtes sauvages à proximités des villes. C’est vraiment toute une co-habitation. Me semble que c’est assez rare qu’à Montréal je doive détourner de la piste cyclable à cause d’une énorme bête capable de faire de moi une seule bouchée! C’est assez “wild” BC!

Des feux et des tunnels

Alors, notre séjour se passe merveilleusement bien… euh.. sauf pour l’état d’urgence qui a été décrété pour toute la province. Alors, pour rouler de Chilliwack à Kamloops, nous avions deux choix, soit de prendre l’autoroute 1, qui est en feu ou de prendre l’autoroute 5, la Coquihalla qui apparemment est l’autoroute où il y a le plus d’accidents au Canada. Elle est très abrupte, dénivelé de 8,5% au sommet le plus élevé et très longue… hummm, pas certaine que j’aime ces choix de réponse… alors on y a été pour le choix “aucune de ces réponses”. Nous avons donc décidé de louer un pick-up pour les 3 prochains jours question d’explorer la région quand-même en vélo, mais juste les beaux bouts qui ne brûlent pas. Les feux sont à 100km d’où nous allons, mais Kamloops heureusement, n’est pas touché, en tout cas, pas pour l’instant. C’est plutôt la ville qui accueille toutes les familles qui ont dû évacuer.

Bref, nous avons roulé de Cultus Lake à Chilliwack pour louer le véhicule, puis nous sommes partis à Hope pour rouler sur la route des tunnels Othello, sur l’ancien chemin de fer “Kettle Valley Railway”. Les tunnels sont impressionnants, creusés dans la montagne de roc solide et au-dessus d’une rivière. La vue est spectaculaire. D’ailleurs, ces tunnels ont paru dans quelques films, dont Rambo. L’ingénieur qui les a construits était un fan de Shakespeare. Il a donc nommé chacun des tunnels d’après ses personnages préférés. Ainsi, un des tunnels s’appelle Roméo et Juliette.

KVR, Between Hope and Othello Road
KVR, Othello tunnels

En soirée, nous sommes arrivés à Merritt chez des gens de WarmShowers. Ils nous ont gentillement accueillis. Leurs petits enfants passent les prochains jours ici aussi… des amis pour mes cocos, encore une fois.

Summer Break at Cultus Lake

Nous sommes maintenant à Cultus Lake, nous avons roulé 31 km pour nous y rendre à partir d’Abbotsford. Nous dormons dans un camping cette fois-ci pour la première fois depuis notre arrivée, il y a déjà deux semaines.

Il fait 29C, nous sommes à côté d’un beau lac pour nous rafraîchir. C’est un centre de villégiature. On peut y faire du ski nautique, du canot, du kayak, de la natation… Il y a aussi des glissades d’eau, des manèges, un mini-golf. Bref, un bel endroit pour se divertir et se rafraîchir avec cette chaleur. On essaie de rouler vers des destinations amusantes pour les enfants pour les garder enthousiastes de leur périple à vélo.

Jusqu’à présent, ça semble bien réussi. Ils se sont déjà fait des copains sur ce site de camping dont une fille de leur âge native de Montréal, mais vivant en Colombie Britannique maintenant. De là que je trouvais mon garçon assez réservé avant ce voyage, il m’étonne durant ce séjour. À chaque destination, il se fait des nouveaux amis instantanément et raconte ses nombreuses péripéties à toutes les familles que l’on croise sur notre chemin.

Un cycliste de WarmShowers vient nous rendre visite, il habite non-loin de l’endroit où nous campons. Il nous conseille sur notre itinéraire. Il connaît bien les divers chemins. Il est aussi grand-papa, donc il doit avoir les 70 ans, mais il est incroyablement en forme. Il pratique un sport qui s’appelle le “randonnering” où il doit rouler 400km, parfois 600km en vélo, 23-27 heures sans arrêt!! Vraiment, ces gens m’épatent. J’ai toujours été impressionnée par le groupe de cyclistes avec qui je roulais en France lorsque j’y habitais. La plupart des cyclistes avaient passé les soixante-dix ans et roulaient Paris-Madrid en faisant deux cent km par jour en passant par les Pyrénées, quel exploit. Mais là, les gens de WarmShowers sont tout aussi épatants et impressionnants. C’est inspirant de vieillir dans ces conditions-là. Alors mom and dad, c’est encore le temps de vous mettre au vélo pour des randos de 400km par jour. Allez-hop!

Bref, nous sommes allés aux glissades d’eau, nous avons essayé quelques manèges.

Pour bien terminer notre journée de pause, mon fils a voulu faire du pédalo. On a essayé de lui expliquer que le concept de la pause c’était de ne pas pédaler à chaque quelques jours pour reposer les muscles des jambes. Pas question de le dissuader, il voulait rouler sur l’eau à contre vent et dans les vagues. On n’avançait pas vite. J’avais l’impression d’être sur un vélo stationnaire, sauf que la vue était pas mal meilleure que mon salon.

Un vraiment bel emplacement “Cultus Lake” si vous êtes dans le coin un jour. On s’est beaucoup amusé, mais j’avoue que mes activités préférées sont celles inventées: golf avec cocottes et épines de conifères comme terrain de jeu et “ketchup art”. J’adore l’imagination des enfants quand on n’a pas la place pour traîner leurs jouets!

Bon assez de repos, demain, on pédale!

Retour dans le passé à Fort Langley

Nous avons visité Fort Langley, une petite ville très mignonne avec des cafés, des petits restos et bien sûr, le fort. Le fort était un des premiers postes de traite, d’ailleurs. Ils ont organisé le site afin que les jeunes puissent revivre le mode de vie et les métiers du passé. Ainsi, mes enfants ont pu construire des barils que l’on utilisait pour envoyer les produits de traite dans ce temps là: le saumon, les fruits sauvages. Ils ont forgé un morceau de métal, ils ont fait une recherche d’or, ils ont porté sur leur dos des colis jusqu’au poste de traite et lu la proclamation de la province de Colombie Britannique. Ce fût un cours d’histoire très vivant pour les enfants.

Ensuite, en route pour Abbotsford, un autre 40km de vélo. Cette fois-ci, nous avons pris des petites routes de campagne, beaucoup plus agréable comme surface pour des vélos de route. Le paysage était splendide avec des champs agricoles interminables et des montagnes aux sommets encore enneigés au loin. Il faisait chaud, un gros soleil et une température de 29C. Il y a eu 2 côtes qu’on n’a pas réussi à monter sans débarquer de nos vélos. J’ai regretté un peu d’avoir chargé les vélos des enfants de deux sacoches chacun. J’aurais peut-être dû suivre notre première idée de prendre un chariot. C’est déjà un défi de monter ces côtes, ça ajoute à la difficulté de porter des paniers. Même en débarquant du vélo, le pousser avec une charge dessus, au gros soleil, c’est pas facile. Mes enfants m’ont impressionné jusqu’à présent. Ils roulent ces distances de bon coeur, mais ces deux côtés ont été un défi. Il a fallu s’encourager.

On arrive encore dans une famille, cette fois-ci, des “couch-surfers”. C’est un couple à la retraite. Ils ont environ 70 ans, ils nous racontent leurs nombreuses aventures. Ils ont voyagé un peu partout dans le monde. Des voyages en camping sauvage où jusqu’à présent, ils plantent leur tente n’importe où sur le bord de la route dans des endroits complètement isolés. Ils ont d’ailleurs fait tout récemment la traversée d’un lac de 350 km en canoë juste les deux avec seulement un autre copain par sécurité. Ils étaient complètement seuls pendant des semaines, seuls avec la nature et les bêtes sauvages. Impressionnant. Ils nous offrent le repas et insistent à nous faire un tour de la région en voiture. Ils invitent leur petite fille à jouer avec mes enfants. Des gens encore une fois tellement accueillants et inspirants.

Mount Baker

Abbotsford – Cultus Lake

Abbotsford – Cultus Lake, 32 km

A ride that we decided to do along the TransCanada Highway 1, South Parallel Road for the most part, due to the fact that we wanted to take the shortest route to arrive early and set up for camping that evening. Near Cultus Lake there was a steep hill that we avoided by riding through a local reserve, thanks to the residents that opened the gates for us.

Fort Langley – Abbotsford

Fort Langley – Abbotsford, 38km

A day marked by two short but very steep hills where we had to push our bikes up. Otherwise, we rode mostly on very quiet and scenic roads, except for a section of about 2km where the Trans-Canada Great Trail took us (again) on a loose gravel path that was quite difficult and slow to ride with our road bikes.

Là où il y a du saumon, il y a de l’ours!

Nous avons longé la rivière Pitt et ensuite le Fraser, la rivière la plus longue de la Colombie Britanique jusqu’à Fort Langley, une ville historique, ancien poste de traite. C’est une jolie piste cyclable qui suit le cours d’eau et qui est isolée du trafique. Par contre, la surface est en gravier ce qui fait que nous roulons beaucoup plus lentement et les roues de nos vélos de route dérapent fréquemment. De là qu’à Montreal, les enfants complétaient 30km en 2 heures, hier, ça nous a pris plus de 2 heures pour faire le premier 10km. Alors se rendre à destination (40km) nous a pris une bonne partie de la journée. L’alternative aurait été de rouler plutôt dans les rues, ce que l’on fait parfois quand il y en a des tranquilles. Lorsque les rues sont trop passantes, on opte pour le “Great Trail” le nom de la piste qui traverse, en principe, tout le Canada. À cette section-ci, la piste suit donc le Fraser, le cours d’eau où l’on retrouve le plus de saumon au monde. Le problème c’est qu’il n’y a pas que les humains qui apprécient ce poisson. Ça serait pas si mal s’il n’y auvait pas d’ours, mais hier, au loin, j’ai remarqué une masse noire se déplacer. J’ai pris ma caméra puisqu’il était assez loin. Une vue impressionnante. Sauf qu’il a décidé de bifurquer sur notre chemin. À ce moment, prendre la route dans le trafique semblait une option plutôt hyper sécuritaire, mais il n’y avait pas de rues dans la bonne direction. Alors, j’étais un peu paralysée. Si ce n’était que de moi, j’aurais attendu qu’il parte au loin, que ça prenne des heures ou des jours. Un papa avec ses deux enfants passaient à ce moment. On l’avertit de la présence de l’ours. Il nous dit qu’à ce moment, c’est mieux de faire ce bout de chemin tous ensemble pour être un groupe plus nombreux. Il donne un coup de pédale et avance sans attendre le verdict. Rouler vers l’ours n’aurait pas été ma préférence. J’aurais aimé en discuter, mais là il y avait l’option de suivre cette famille qui semblait habituée à la présence des ours, ou rester figé sans trop savoir comment réagir et pour combien de temps. En une fraction de seconde nous avons dû faire un choix, afin de ne pas perdre nos nouveaux copains. En route vers l’ours! J’aurais aimé prendre une photo de cet énorme toutou pour vous la partager, mais à quelques mètres de la bête, j’avais trop peur qu’il n’apprécie pas le vedettariat. Honnêtement, il n’a porté aucune attention à notre présence et nous avons pu continuer notre chemin sans problème. Mon coeur a battu à double cadence pendant encore au moins 2 heures. J’ai croisé un couple de personnes âgées non loin et j’ai cru bon de les avertir qu’ils marchaient directement vers cette créature. Ils ont répondu qu’ils sont habitués, qu’il y a toujours des ours qui rôdent dans le secteur. On a même vu deux oursons non loin d’où était sûrement la maman. Se mettre entre la maman ourse et ses petits, c’est ce qui est à proscrire. Sans le savoir, c’est ce que nous avions fait… mais nous avons survécu. Je crois qu’il va falloir s’y faire. Les ours font partie de la vie… tout comme les beaux paysages qui on suivi après!

Pitt River, BC

Arrivés à Fort Langley, nous avons été accueillis par une famille d’australiens et leur BBQ. Et la grande surprise fût la chambre des enfants. Ils y avaient installé des structures de grimpe, des anneaux de gymnastique, des cordes de Tarzan. Je n’étais pas certaine que nos cocos allaient y dormir le soir, mais en tout cas, ils allaient pour sûr s’amuser!