Forced Communication Detox

Start of Icefields Parkway, AB

So it’s no internet, no phone, no groceries for the next 8 days. Not that we wanted to ditch you all. Just that yesterday we found out that the next part of this trip, cycling the icefield parkway, was a path without any phone connection and without any grocery shops, or any shops for that matter. Just self check-in campsites every 30km and a little restaurant every 50km. Which is a nice short break when you are driving the 240km or even just adults cycling 100 km a day… but when you naïvely decide to do this with your little kiddos on their own bikes and therefore will average 30km a day because it’s quite mountainous, that’s 8 days of food to drag and a day of panicking and rethinking your sanity. At least if there wasn’t all this wildlife around, it wouldn’t be so nerve wracking… so we hesitated a little but decided to go for it anyway. So here we go folks…

It’s incredible how you learn to reduce and reuse when you are on such a bicycle trip. Once I realized that I would have to feed my kiddos for the next 8 days, what I already thought was the minimum I had reduced our stuff to, all of a sudden had a whole new look. I was able to empty out a whole luggage of clothing that I shipped home in the mail so that we can make room for food. It’s pre-cooked pasta envelops and granola bars for the next stretch.

So we hopped on our bikes, saw a beautiful fox this time and started our journey on the Icefields Parkway. Someone advised us to take the more quiet road, the 93A to begin our journey. She was right, it was very quiet. So quiet that it was just us and the bears for the first 30 km. We saw a mama bear and her horrifyingly cute cub climb up a tree when they heard us cycle right beside them. And we saw two other bears at separate occasions along the way. I have to say, my heart was pounding the whole time and I was missing my mommy and her hard sound advice to stay put for once in safe LaSalle.

Athabaska Falls, AB
Athabaska Falls, AB
Athabaska Falls, AB

So we sang our lungs out, any bit of song we couldn’t remember the words too, we just sang it in our not very melodious voices. Apparently, it’s the best way to keep bears away, sing and talk loudly so that the bears hear that humans are coming so they stay away. We sounded so awful, i’m pretty sure no bear could bare to listen to our racket. In addition to running out of ideas of what to say, it is so hilly here so we also ran out of breath trying to sing while cycling up one hill after the next.

Near Athabaska Falls, AB

Luckily, our buddies from Montreal came to meet us for a little visit at kilometer 30 of the parkway. So we spent the next 3 hours visiting the beautiful Athabaska falls with them, having a BBQ at our campsite and chitchatting with them. Nice end to our first bike stretch in the Rockies!

The next day, we had to bike 43km to our next camping. And to be honest, the first 20 km were quite challenging, and I think our kids were missing BC with the smaller hills and the warm beds at the end of the journey thanks to WarmShower’s hosts. It’s uphills and camping for this whole bit. Not so easy to do that 40km now. Luckily, a group of Japanese cyclists saw us and took quite a liking to my children. They offered to take all of our baggages to our next campsite so we can attack the hills with a lot less weight. So nice of them! We often say “do not talk to strangers”, but in this journey, thank God for strangers, they have been life savers. So we trusted a group of strangers with all our life’s belongings, our tent, our food, all of clothes. They took them all in the caravan that was spotting them and off they went with all of our stuff!

Well, that was a huge break! At the 50km mark, we stopped at THE restaurant on the way. We had a nice warm meal. It cost a fortune but it was worth it. We were energized and our bikes were light so we pedaled with lots of energy to our next campsite.

Our bags were there waiting for us.
We were about to make our food on our little camping stove we carry, when a couple in a campervan just besides our site offered us baked beans and Kraft dinner. So it’s not gourmet, but hey, we were starving and tired from a big bike ride, so this kind offer was most welcome! Off to sleep in our tent for another night. It’s hot during the day, but it goes down to 3C at night and I am really happy we got warm sleeping bags and a nice tent for this trip. Thanks to all our family for the great tent, it’s really appreciated! Brrr!

Jasper – Wabasso Campground, 15km

Jasper – Wabasso Campground, 15km

A rather short but hilly ride, including a 4km uphill at 4-5%, on route 93A (the old Icefields Parkway). Beautiful scenery. Rather quiet road but with NO shoulder, however each car passed us on the other lane. Very polite drivers and some even asked us for a lift, but we politely declined 😊

Après la pluie, les wapitis

Nous avons passé quelques jours à Jasper, question d’explorer les lieux un peu avant d’entreprendre l’autoroute des glaciers à travers les Rocheuses.

La première journée, nous avons pris le tram le plus long des Rocheuses pour ensuite y faire une randonnée jusqu’au sommet Whistlers.

Le lendemain, nous avons roulé jusqu’au lacs Edith et Annette. Deux beaux lacs couleur crystal, mais glacials. Heureusement, il faisait 30C alors, c’était rafraîchissant! Nous avons loué des surfs à pagaie. Le vent était puissant alors ce n’était pas évident de retourner jusqu’au bord.

Lake Annette, Jasper AB
SUP on Lake Edith, Jasper AB

Aujourd’hui, c’est la dernière journée avant le départ pour notre périple sur l’autoroute des glaciers. Alors, nous voulions prendre la journée pour nous préparer. Ce sera 230km sans internet, téléphone ou épicerie… on dormira dans les campings aux 30kms. Tout un défi!

On se lève ce matin, changement drastique de température. Il fait froid, il pleut. Je n’ai aucune envie de sortir de mon sac de couchage. Mes cocos non plus d’ailleurs. Il est 11:00am et on est encore caché au chaud dans la tente.

Tout d’un coup, mon mari qui essayait de nous convaincre de sortir de la tente depuis un bon moment, dit “Il y a une famille d’animaux qui approche. On dirait des cerfs, mais pas mal plus gros!”

Elks at Whistlers Campground, Jasper AB

Pas besoins d’en dire plus, on sort tous rapidement de la tente. Il y a une dizaine de wapitis, des mamans et leurs bébés qui s’installent très confortablement dans le lot de camping juste à côté de notre tente! Ils n’ont pas l’air du tout embêtés par notre présence. Ils s’étendent sur l’herbe, broutent, se baladent. Wow, quelle expérience que d’avoir de si belles grandes bêtes comme nouveaux voisins. Un moment vraiment magique!

Ils sont de bons voisins, paisibles, pas trop bruyants… sauf qu’en retournant à la tente, on remarque qu’ils nous ont fait un beau petit cadeau généreux sur notre terrain. Au moins, on sait identifier des crottins de wapiti maintenant!

 

 

Bye-bye BC, Hello Grizzly

Notre dernière journée en Colombie Britannique nous n’avons pas pu rouler. Il y avait trop de fumée dans l’air. Mon mari devait retourner le camion à Chilliwack et revenir vers Kamloops en bus, alors j’étais en solo avec les cocos. Nos hôtes ont offert de nous accompagner au musée des sciences. Des bénévoles ont transformé une ancienne école en ce musée des sciences. C’était franchement impressionnant et incroyablement pas cher. Un étudiant en sciences animait un atelier sur le magnétisme et faisait participer les enfants. Il y avait une salle de “hands on science” avec plein d’experiences à faire et d’objets à manipuler. Quelle chouette idée d’avoir créé un tel endroit digne de son nom mais vraiment abordable pour tous.

Ensuite, une voisine nous a offert de nous rafraîchir dans sa piscine et un autre voisin nous a offert de nous emmener dans son camion avec nos vélos le lendemain jusqu’à la gare, pour pas que mes enfants aient à pédaler à 5h00 du matin. C’est quand-même quelque chose qu’un inconnu s’offre de se réveiller au milieu de la nuit, juste pour nous aider.

Nos hôtes travaillent le cuir comme “side line”. Après cette journée bien remplie, ils prennent mes enfants à leur atelier pour qu’ils apprennent un peu la base de ce métier et qu’ils se confectionnent des bracelets souvenir. Vraiment, ils en voient de toutes les couleurs pendant ce voyage. Bon, maintenant au dodo, il est déjà 22:00.


5:00 am, c’est le lever déjà. Le voisin et nos hôtes insistent de nous emmener à la gare. On y embarque avec nos vélos. C’est le moment de quitter BC. On a le coeur un peu gros. Une nature riche et variée, des animaux sauvages en abondance, et que de gens accueillants et généreux nous avons croisé ici!

Et hop dans le train pour 9 heures de route. Wow, les montagnes imposantes, les lacs couleur crystal. On voit même un ours noir qui vient nous saluer. Je les aime tellement, quand on les regarde bien protégé à partir du wagon. Un employé de Via Rail vient nous jaser en français quand il nous entend parler. Il se froisse quand je lui demande enchantée, pourquoi il parle si bien le français. Il me répond que c’est sa langue maternelle et qu’il vient du Manitoba, la plus grande communauté francophone au Canada en dehors du Québec.

Mount Robson
Moose Lake

Arrivés à Jasper, on s’oriente vers le camping. Il y a un trafique de véhicules arrêtés pour prendre des photos. Un de nos hôtes nous avait dit, si vous cherchez où sont les animaux sauvages en Alberta, ils sont là où il y a un tas de voitures arrêtées sur le bord du chemin. On regarde un peu plus haut sur l’herbe… Un GRIZZLY!!!

J’ai l’idée, pour un instant, de s’arrêter nous aussi pour l’admirer et le prendre en photo. Puis, je me rappelle que tous ces gens sont bien protégés dans leur véhicule en métal et que nous sommes les seuls à vélo. Si l’animal décidait de s’énerver d’avoir tous ces gens autour, la photo n’en vaudrait pas le risque. On roule rapidement à l’accueil du Camping. C’est une québécoise qui nous reçoit. On lui mentionne notre rencontre avec le grizzly. Elle nous répond, qu’il y en a partout ici. On croise des cyclistes qui nous confirment qu’ils en ont vu 2 juste dans la journée. OMG, c’est la première fois où je fais un voyage où j’ai la trouille autant de fois!

Je lis le pamphlet, c’est rien pour rassurer. Il y a des façons de réagir différentes: si le grizzly nous a pas vu, on quitte en silence, s’il nous a vu, mais a l’air tranquille, on lui parle d’un ton doux et calme, s’il attaque sur la défensive, on fait le mort, s’il attaque car il te croit un proie, on se débat ou on grimpe un arbre… je ne sais pas si ce pamphlet cherche à rassurer ou à mêler. À la fin, ils disent qu’en fait, comme c’est difficile de savoir quel comportement adopter, la meilleure façon, c’est de les éviter… merci, je n’ai pas essayé de les croiser!

Et la phrase du pamphlet que j’adore:

“… if you have chosen running or cycling, you have chosen a dangerous option.”

Finalement, je pense que je m’ennuie des feux de BC et de ses mignons ours noirs!

Train Station, Jasper, AB
Jasper, AB

Kamloops – Jasper

Kamloops – Jasper, by train

Again, because of the wildfire situation in BC, we decided to not expose ourselves (and especially our son who is asthmatic) to the omnipresent smoke. This section would have been wonderful to bike. “Health and well being before bragging rights”, as a wise man once said.

You’re So Hot Baby, The Whole Province Is On Fire!

No mom, there are no fires in BC, don’t worry. Just a few sparks here and there.

BC Wildfires, July 11th 2017

Ok, the situation is starting to get a little out of hand. The past few days we have been modifying our itinerary to cycle in places that weren’t touched by the fires. Since we had such a lovely time in the beautiful Okanagan region yesterday (well apart from our encounter with the cougar 😜😱), we decided to go back to cycle in that region. This time to Kelowna, on the Kettle Valley Railway trail section through the Myra Canyon. Everyone says it’s gorgeous.

Bridge on KVR, Myra Canyon
Trestle, Myra Canyon

Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas, comme on dit. There is smoke everywhere. You can’t see to far in the distance, it smells of burnt everywhere. Ok, so that’s when we made a decision. We called the train station and booked a train to Alberta for Wednesday morning. We wanted to stay another week in BC, but it has become too unpredictable and difficult to avoid problematic zones. Also, my son being asthmatic, we can’t really risk it and expose him to all this smog. So we have a bite in Kelowna and decide to pass by the canyon trail just to see what it’s like. By the time we got there, it was 3:30pm. The sky had cleared up a bit. We decided to cycle on it just up to the first or second trestle. The trail is mostly in the forest which gives a refreshing relief. It’s so beautiful and enjoyable that we decide to cycle the whole 20 km of trail. It’s converted (1995) atop of an old railroad track that passes on the edge of the canyon on trestles and through tunnels built in 1914 (and re-built in 2007 after a devastating wildfire in 2003 – ring a bell?). It is gorgeous. And apart from the chipmunk that was chasing my hubby around for cherries and the snake my son and I almost ran over with our bikes, (oh the wild life here) it went just perfect and I regretted a little our decision to leave BC so early.

We drove back to Kamloops where we were welcomed by yet again, lovely, generous WarmShowers hosts.

I will miss this province and its people and I understand why the slogan on the licence plates here is the word “Beautiful”. One word does indeed sum it up. Simple and so true, BC is just “beautiful” in every way.

Des cerises et des cougars

Aujourd’hui, nous devions rouler 40 km, la moitié pour nous rendre au lac Nicola et l’autre 20km pour revenir sur nos pas… mais on a un “pick-up”! Je suis trop curieuse. J’ai entendu trop de bonnes choses sur la region de Okanagan et j’ai appris qu’on pouvait y cueillir des cerises… mon fruit préféré à volonté. Surtout qu’en plus cette année, on est parti en voyage avant de pouvoir goûter à même une cerise de notre cerisier. Pas besoin de plus pour me convaincre. On modifie notre itinéraire, on part vers Penticton.

Priorité, trouver un verger de cerises. J’appelle à une place, l’autre place, je n’arrive pas à trouver. Puis on passe une grande pancarte qui écrit “U-Pick”… Bingo! On y va. On se rend à un verger de cerisiers, il y a des arbres, mais personne dans les environs. Des petits garçons de l’âge des miens nous approchent pour nous demander si on souhaite cueillir des cerises et nous disent de les suivre jusqu’à la cabane en haut. Une dame trop bronzée, maigre, blonde platine sort en criant: “Get out, you’re not supposed to be here, I have dogs!”… oups, ça commençait mal. On lui explique que l’on voulait seulement cueillir des cerises. Elle nous dit d’aller cueillir ce que l’on veut et de klaxonner quand on aura terminé. Elle nous dit aussi qu’elle n’arrose pas ses cerises avec aucun pesticide. Youpi, super, des cerises, et en plus bio! Quelle chance. Mon mari et moi en croquons chacun 2 ou 3. Vraiment juteuses et sucrées. Les petits garçons sympathiques qui nous ont suivis nous expliquent gentillement qu’il faut juste vérifier s’il y a des petits trous sur le fruit avant car ça voudrait dire qu’il y a un ver. Il nous dit que s’il y a juste un trou ou deux, ils les mangent quand-meme, mais que lorsqu’il y a plus que 6 trous dans la même cerise, ils ne les mangent pas car dans ce cas là, il y aurait trop de vers dans la meme cerise et il trouvait cela dangereux pour la santé, mais que juste un petit ver, pas de problème, “just a bit of protein”… C’est alors qu’on remarque que TOUTES les cerises ont des vers, incluant, j’imagine, celles qu’on avait déjà dégusté avec tant d’appétit. Bref, on decide de quitter les lieux et de laisser faire les cerises un peu trop bio!

On se rend à un marché local et à la place, on s’achète pleins de fruits frais et délicieux de la region: des pêches, des bleuets, des framboises, des concombres, des tomates… et bien sûr, des cerises rouges et des cerises jaunes.

On a à peine fait deux pas en voiture qu’on croise une nouvelle pancarte “U-Pick”. On s’arrête pour la cueillette. Cette fois-ci, le cerises sont tellement belles, grosses et sans trous que l’on remplit un sceau au complet. On se retrouve donc avec bien trop de cerises si jamais vous en voulez.

On va prendre un bain dans le lac d’Okanagan. Une splendeur, cette region. Vraiment, je pensais avoir complètement changé de pays, une région chaude, sèche, aride. C’est un climat désertique. Une plage au sable orangé, des petits cafés, restos bordés de falaises dorées. Il fait plus de 30C, mais avec une brise qui rafraîchit. J’adore cette région et ce paysage.

Après la baignade, c’est le temps de rouler un peu à vélo quand-mème. C’est un voyage de vélo après tout. On fait à peine quelques kilomètres sur la Kettle Valley Railway, piste cyclable, ancien chemin de fer. Déjà, on croise une biche en train de brouter. Nous continuons quelques kilomètres encore, puis on s’arrête par hasard. Je remarque à quelques pas de nous une très longue queue beige et épaisse et tout d’un coup les mots de notre hôte me reviennent en tête. Lorsque Madalina avait demandé à quoi ça ressemblait, il lui avait répondu: “it looks like a really big beige cat but it has a very long and large tail.”

UN COUGAR! “Reculez tranquillement” je dis à ma gang. “Pourquoi? Qu’est-ce qu’il y a?” Je refuse de dire pour ne pas semer la panique. Mais à tour de rôle, ils le voient tous. Il était vraiment très près, mais dos à nous heureusement. Assis sur une roche.

On quitte discrètement. Je pense que notre balade est terminée.

Ma mère m’appelle inquiète pour s’avoir comment ça se passe avec les feux de forêts qui brûlent partout. À vrai dire, je ne lui dis pas, mais si elle savait que ce n’était pas le feu qui me fait le plus peur aujourd’hui.

J’avoue que je suis assez épatée de rencontrer autant de bêtes sauvages à proximités des villes. C’est vraiment toute une co-habitation. Me semble que c’est assez rare qu’à Montréal je doive détourner de la piste cyclable à cause d’une énorme bête capable de faire de moi une seule bouchée! C’est assez “wild” BC!